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L’idée de créer un blog me tâte depuis quelques temps. Pour des raisons à la fois professionnelles et personnelles.
Le déclic, c’est la nuisance généralisée des réseaux sociaux. Sur les réseaux personnels, amicaux et familiaux, l’avalanche de publicités est infernale. Aujourd’hui, sur Facebook, je ne vois plus personne. Quelques amis sont là, encore enclins à partager de petites choses de la vie toutes simples, quelques billets politiques… Et les autres ? Mangés par les fils algorithmiques des choses que je suis censé apprécier et que seule une IA peut prétendre comprendre. Bon sang, je vous ai perdu. Et il y a ces vidéos courtes, ces « reels » insupportables, qui remplissent le regard et bouffent le cerveau. Ah ça, on rigole bien, hein, de voir des ouvriers Hindis se prendre une pelleteuse sur la gueule dans un effondrement de mine de cobalt. Sauf qu’on sait pas combien sont morts ni combien de cobalt a été perdu. Je suis sarcastique (pour le cobalt).
Facebook, Instagram, X, c’est mort, j’y arrive plus. Entre fabriques de la débilité morbide, usines à fake news et ateliers complotistes pour conspirationniste en herbe, je ne m’en sort pas. Putain, la terre est ronde les mecs, hein, et les masculinistes, vous êtes tellement en train de mourrir que vous croyez pouvoir renverser la sauce. Demandez aux copaines trans, cis et homo ce qu’iels en pensent. A nos enfants. A nos proches. Je sais que certains d’entre vous pensent pouvoir encore se battre sur Facebook pour faire reconnaitre que nous allons gagner. Peine perdue selon moi, on tourne en boucle et de ce fait on n’avance plus. Alors j’ai pris la décision du blog.
Un blog professionnel pour, sans mentir, que vous veniez flâner, passer un moment, comme quand on marche dans la rue Oberkampf à Paris ou à la Plaine à Marseille ou encore la place de Albert square à Dundee. On y papote simplement, et on y voit de belles choses qu’un artisan essaie de vous montrer. Du Raku, des hydrolats et des savons. On va pas vous mentir… on va pas faire semblant non plus. Oui, il y a une part mercantile. L’idée donc, pour cesser d’enrichir des gens qui ont déjà beaucoup, c’est que vous veniez voir de temps en temps ce qu’on fait, ce qu’on raconte. On fera juste une simple annonce sur les réseaux sociaux qu’on aura choisi, avec un lien pour venir ici. Ce sera plus vrai comme lien, plus clair. Pas de publicité ciblée, mais de la comm choisie, un peu comme quand on va faire ses courses à la Biocoop et pas à Inter. Une « consom’action » comme ils disent (mais j’aime pas trop). On écrit, on annonce, et si vous voulez, vous venez. (C’est dans le « si vous voulez » que tout se place, comme un espace de liberté finalement)
On y racontera nos créations, nos émotions, les chats, le jardin.
Un blog plus intime dans lequel je raconterai plus ce que j’ai toujours eu envie de raconter : des gens croisés, des pensées, des situations. Parce que sur le Facebook, en fait, on peut pas prendre le temps de raconter des trucs qui durent trois plombes comme ici par exemple : j’aurais déjà regardé la vidéo du camion qui tombe dans un ravin au Pakistan (mais bon sang, il est ou le chauffeur ?
Un blog plus intime dans lequel je raconterai plus ce que j’ai toujours eu envie de raconter : des gens croisés, des pensées, des situations. Parce que sur le Facebook, en fait, on peut pas prendre le temps de raconter des trucs qui durent trois plombes comme ici par exemple : j’aurais déjà regardé la vidéo du camion qui tombe dans un ravin au Pakistan (mais bon sang, il est ou le chauffeur ? Mort en direct sous mes yeux ?) Qui tourne toute seule en boucle sous cet article. Des photos du chat, de la région, de ce que j’ai envie. Moi, quoi, version un petit peu plus profonde. Je dis un petit peu, parce que je ne vais pas non plus me dévoiler totalement : je tiens à la vie privée (et pourquoi vous bassiner avec des photos des plats que j’ai préparé #miam-miam ? On réserve ça à Instagram et aux poupons en carton ciré. Mais j’ai plutôt envie de partager ma recette de pain, ou celle du levain, parce que vous y avez droit aussi (c’est facile à faire). Et de belles photos aussi, quand j’en ai, parce que une belle photo c’est fait pour partager (et ça raconte toujours une histoire – tiens, ça peut être sympa ça !).
Et quelquefois, ça s’entremêlera. Pas par fait exprès, mais parce que je pourrais avoir envie de partager la sensation qui a lancé une création par exemple. Ce sera alors intime et professionnel. Parce qu’être artisan, souvent, c’est pimenter sa vie personnelle en faisant des trucs qu’on aime bien faire … et les vendre. Allez, bisous, j’ai un site internet à créer !
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