Ben oui, heing, ‘faut pas croire, on y est aussi, dans le premier vent froid qui nous transit alors qu’il gèle même pas… Par un temps pareil, eh, pas question de mettre un doigt de pied dehors, on risquerait de le perdre illico ! Je me plaindrais aux écossais, c’est de leur faute tout ce vent du Nord froid.
Tu me diras, on n’est que le 22 novembre, et on a eu un temps pas de coutume – enfin, en vrai, si, la nouvelle coutume, celle d’un monde à +1,4°C et que même ça va pas s’arranger – qui a fait que le jardin a livré quelques courgettes (mais oui !), de la Tanaisie à gogo et du Calendula dont on ne sais plus ou mettre les graines. Pis il a plu, pis il a fait doux. Mais pas trop de soleil, c’était même un peu la loose. Le chat faisait grise mine. C’est le problème avec les coutumes : ça tient pas dans le temps. Ça se transforme et on le voit même pas, puisqu’on reste fixé sur nos petits doigts de pieds.
Bref, c’est un bon moment pour regarder ce qui a été fait, parce que quelquefois l’autosatisfaction ça aide. Surtout quand ce n’est pas coutume.
Le Jardin. Mais il est trop magnifique wesh
La venue de Frédéric de la Coopérative Mosaïque m’a boosté. Quelques jours avant son passage, j’ai fait un tour dans notre *jungle épineuse* Jardin de Simples. Horreur. Je me suis bêtement dit que je ne pouvais pas montrer ça, c’était pas décent. Le dos voûté, je me suis décidé à attaquer frontalement la ronce-mûre. Elle m’a bien attaqué aussi. À force de sécateur, de turbo-débroussailleuse électrique de la mort, de fourche et de gants déchirés, j’ai vaincu. Veni, vedi, quasi-vinci. Repoussée la griffe mortelle. Bobo aux avant-bras et à la lèvre inférieure. Imaginez un jardinier-à-crête, à genoux, les mains au ciel, hurlant de désespoir après avoir brisé le manche du gros sécateur et tordu la rallonge de la machine à élaguer électrique.
Maudit !! Je suis Maudit !! (bruit de tonnerre dans le fond).
Quand j’ai eu fini de remplir le fond sur jardin avec les lianes horripilantes (je ne sais toujours pas ce que je vais en faire. On n’a pas une vannière dans le coin ? Christine ? – Il faut un semi-remorque…), j’ai enfin vu les groseilliers éblouissants ! Les courgettes !! Mais oui !!! Les plants d’Hysope sont ma-gni-fiques !!!! Le Jardin a respiré. Alors, ivre de la force accumulée par la sensation de victoire, je suis allé me reposer, la tête pleine de trucs à faire. Il faisait nuit, en vrai.






Bref, le jardin se prépare pour son hiver #1 et son année #2. J’ai tressé des bambous pour matérialiser deux des cinq « carrés » à Simples. C’est vachement beau, surtout quand il pleut (le bambou luit quand il est mouillé, lui). Et puis les plantes, elles ont l’air super contentes. Mmmh.
Le carré Mélisse qui pousse comme-elle-veut est débarrassé du chiendent, celui-ci attends patiemment de sécher puis d’être couché dans les autres futurs carrés. Je re-sèmerai mélisse et menthe en fin d’hiver. Les blettes (tiens, on a des blettes !?) sont délicieuses et passeront l’hiver à côté des asperges (on a des asperges, mais nan, t’es fou) sans que je ne fasse rien. Pas toucher, c’est fragile les asperges. Les pitites salades sont dans le tunnel, elles ont pépié de joie avant de se calmer dans le froid d’hier.
On commence à discuter très sérieusement de planter des rosiers odorants (genre damas ou rustique ancienne) pour leurs pétales dont nous avons de multiples possibilités de transformation. Ils auraient aussi le rôle de haie… Pas mal, non ? Il faut juste les trouver…
Et dans le fond du jardin, beh, les ronces qui sèchent. Mais elle protègent efficacement le Grand Carré qui se verra ensemencé de carottes sauvages et d’un autre truc qui pousse avant, je ne sais pas encore lequel.
La Savonnerie se porte bien, c’est agréable
Et d’abord merci à vous, parce que c’est vous qui me donnez espoir et une certaine assurance. Avant la visite de Frédéric, j’avais déjà commencé à refaire un peu de stock. Coeur de Feu, Dulce de Leche et Sandou seront prêts pour noël, il ne me manque plus que le 1871. J’ai l’huile de Lin depuis ce matin, ça ne va pas tarder à chauffer dans le labo-mobile ! Et bien sûr, enfin, plein de shampooings parce que vous le valez bien. J’ai commencé l’élaboration d’une nouvelle recette, soit dit en passant. Un shampooing ayurvédique plein d’Intentions, d’Attentions et de Conscience… pour l’instant, c’est pas tout-à-fait ça, ça gratouille. Et quand un shampooing gratouille, c’est qu’il est pas équilibré. Mais il finira par arriver celui-là, et il fait partie des idées de ce que l’on pourrait faire avec les pétales de roses… Un shampooing rose ? mais naaan !
Les distillations entrent dans la période creuse
Eh oui, bah, c’est la fin de l’automne quoi… On a terminé cette année avec la Tanaise qui n’était pas du tout attendue avant l’année prochaine. Ca tombait bien, les chats et les poules avaient bien besoin d’un petit coup de vermifuge. L’année prochaine, j’espère avoir assez de géranium rosat (il faut que je sépare les plants, mince, j’ai oublié…) pour faire une petit lot de cet hydrolat que j’aime tant (je trouve que ça sent le litchi, j’adore). On terminera alors la saison avec le géranium, juste après la Tagète (Tagetum Minuta), la petite nouvelle invitée à l’improviste (enfin, qui s’est invitée avec l’aide de Candice qui ne savait pas ce que c’était finalement, elle me disait que c’était des ortencias…). La tagète est très très odoréfiante, elle est insectifuge mais tellement douce et sucrée qu’on pourrait aromatiser avec crêpes et quatre-quarts.


La prochaine distillation, ce sera pour février avec le laurier, celui qui pousse contre la saison est parfait.
L’atelier Raku s’échauffe pour les fêtes
On a eu quelques désespérantes expériences avec le four et les brûleurs. Comme je le disais dans une précédente publication, tout faire soi-même, des fois, c’est super relou parce qu’on arrive pas à faire exactement ce que l’on veut. Nous, nous avons eu des déconvenues avec les températures de chauffe… Nous aimons atteindre les 1060° pour faire une céramique raku étanche. Et c’était pas gagné, il nous a fallu la dernière fois deux fois plus de temps que prévu. Avec un brûleur d’abord, puis un second en rescousse.
On s’est aussi frappé la fameuse oxydation non-désirée, mais c’est encore une histoire de brûleur mal placé et pas assez puissant pour ce gros four en fût.






Bref, le dernier biscuitage était tant laborieux que j’ai craqué, et acheté un brûleur de rockeur, un vrai. On en reparlera dans quelques jours, parce qu’il est temps d’émailler nos pièces toutes prêtes maintenant ! Je trépigne d’impatience, gloire au rockeurs rakuteurs tendance cyberpunk.
La chambre de Tha Yird fonctionne, mais vraiment en fait
Nous l’avions terminée en août, et on pensait que ça ne fonctionnerait qu’en … août. Nenni ! aussi surprenant que ça puisse être, Alex a du monde … mais tout le temps ! On est passé des touristes Phillipins et Parisiens découvrant la Porvence aux Marseillais qui venaient au Centre Astro, puis aux Travailleurs dont le chantier est dans le coin… Et on passe lentement vers des gens qui se retrouvent à mi-chemin, ou encore les stagiaires de l’observatoire… J’avoue que le ciel ici est juste magnifique, plus profond que dans les Hautes-Alpes, allez comprendre… Une histoire de micro-climat, de différentiel d’altitude ? Je ne sais pas. Un des hôtes a réussi à photographier notre galaxie là, dans la cour… c’est fou, non ? Avec l’hiver et la prédominance de la nuit, on a la chance d’avoir des touristes de l’espace, et là, c’est franchement impressionnant. Cette maison nous donne tellement de travail d’Espoir …
On n’a même pas eu le temps encore de vraiment profiter de l’effet d’aubaine sur les ventes de nos Artisanats naissants (ou re-naissants). Je travaille sur un tryptique depuis deux semaines, mais j’ai pas encore eu le temps de m’y repencher. Il sera déposé dans la chambre…
Pour l’instant, on ne peut passer que par airbnb pour réserver. Airbnb, je sais, c’est pas terrible mais ils se sont fait tellement taper sur les doigts qu’ils font partie des rares à verser taxes locales et retenues aux services officiels. Mais ils ne sont pas tout rose, loin de là, et nous n’avons pas pour objectif d’y rester plus d’un an. Bientôt, je mettrai en ligne sur le site un système de réservation. C’est une usine à gaz – encore une – mais ce sera indépendant. Alex cherche aussi des plateformes plus honorantes (Greengo me dit-elle, par exemple) et qui nous correspondraient plus.
Alex aimerait bien qu’on fasse une cuisine d’été, des chiottes sèches extérieures pour les hôtes… Bon sang, jamais ça s’arrête ? Eh beh nan…
Et en bonus, parce que on n’était pas tout-à-fait fatigués
- Rhum Arrangé, pourquoi pas? Avec les minots, on est allé cueillir (bien trop tard) des baies super-acides-de-la-mort dans le coin de Barcillonnette (souvenirs souvenirs) pour tenter une recette de rhum arrangé avec l’un des gwadas de la famille. On sait jamais, si jamais c’est bon, on aura encore quelques idées d’activités ludiques et rigolotes (surtout après avoir goûté) ! Au printemps, on foncera tester d’autres recettes originales avec tout un tas de trucs exotiques des Alpes…
- Fabriquer des chiottes sèches dans une maison, c’était pour moi une gageure : est-ce que ça sent mauvais ? Spoiler : eh bien non ! Et même que ça sent tellement bon le bois que j’attaque les seconds dans la chambre des petits (oui, la maison est grande). Au final, moins d’eau, plus de compost (on va en avoir besoin, mais il faut être patients), et de bonnes odeurs, chiche… Vous voulez les plans pour vous donner des idées ? C’est super simple à faire en vrai…
- Des gallinacés en plus. Oui, tout ça sans compter sur les poules qui nous honorent de leurs oeufs quotidiens… On a même eu des poussins (des oeufs fécondés donnés par Enzo et couvés par la plus petite de nos poules), qui sont devenus des poulets, puis un coq et deux poules… dont une nous a fait un oeuf, mais un oeuf absolument mi-nu-scule. C’est peut-être le début d’une grande histoire ça… Tous les mythes naissent avec un tout pitit truc réel.
- Une formation et un entraînement au maniement de la Joëlette, organisé par l’association Lucia et Handi Cap Evasion. Parce que si jamais on sait jamais, il paraît qu’ils sont allés randonner au Kirghizstan…




- Ah, il nous reste à aller cueillir les olives, parce qu’il est grand temps maintenant. Je rêve de pouvoir faire un pain de savon avec « notre » huile d’olive… Une série spéciale, ce serait chouette, non ?
Mais bon, il faut arriver à dégager du temps pour ça, et c’est un combat permanent… n’oubliez pas qu’à côté, on loue pas mal de notre temps pour pouvoir avoir accès … à tout ce que j’ai décrit au-dessus …
😘
Réponses
-
Quelles belles nouvelles ! Allez-vous faire des marchés de Noël cette année ?
-
Bonjour Alain ! Nous sommes en train de nous y préparer et j’en parlerai qu’en j’en saurais un peu plus… Parce que je viens à peine de connaître mon schedule pour décembre au Centre Astro. Mais oui, nous avons dans l’idée d’être présent dans les villages alentours de St Michel.
-
-
Quel boulot ! Waouh ça chôme pas du côté de St Mich. Super !
Concurrence au gel qui nous ramolli, en général !
Mpi



Répondre à ClemThaYird Annuler la réponse